Lara Lee a lu le pacte des Marchombre, Ellana l'envol
4e de couverture :
Encore apprentie marchombre, Ellana est chargée par son maître Jilano d’escorter une caravane au chargement précieux et mystérieux.
Mais au fil de ses rencontres, Ellana peine à identifier ses véritables ennemis, la Voie tend à se dérober devant elle et les choix qui engagent sa loyauté et ses sentiments se révèlent périlleux.
Lorsqu’elle retrouve Nillem près du lac Chen, elle découvre les nouvelles attaches du séduisant marchombre ainsi qu’une étrange Prophétie qui les lie et les sépare à la fois...
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Mon avis :
Servie par la magnifique plume de Pierre Bottero, l’histoire d’Ellana continue d’envoûter. Au cours de ses pérégrinations, elle côtoie des personnes qui la façonnent par leurs qualités mais aussi leurs défauts. On voit la jeune fille devenir femme en découvrant ses premiers émois amoureux que ce soit avec Nillem, le marchombre au caractère ombrageux ou Hurj, l’imposant guerrier thül qui ose lui ouvrir son cœur. La Guilde des Marchombres est également secouée par des querelles intestines. Qui sont les traîtres ?
Cet opus est la charnière entre l’adolescente apprentie marchombre et la femme marchombre accomplie que le Maître, Jilano, laisse s’envoler vers sa propre destinée. Ce passage est très émouvant.
J’ai déjà entamé le tome 3 car il est difficile de quitter Elana. J’angoisse presque de refermer le dernier tome…
Extraits :
« Ellana barra le chemin aux mots qui voulaient sortir de sa bouche. Elle les obligea à redevenir pensées, les sculpta jusqu’à ce qu’ils reflètent ce qu’elle venait de découvrir. Alors, seulement, elle les libéra :
— L’art du Dessin n’est pas ma voie mais ceux qui la choisissent ont de la chance.
Jilano opina en silence.
Satisfait. »
(page 47)
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« — Tu es libre, Ellana, et cela crée comme une lumière autour de toi. Les hommes ne s’y trompent pas et cherchent à te capturer pour s’approprier cette lumière. Parce qu’ils croient, à tort, qu’elle les éclairera, parce qu’ils sont incapables de la trouver en eux et ne supportent pas l’idée de vivre dans l’ombre, parce que le réflexe de celui qui est cloué au sol a toujours été de tuer celui qui sait voler.
— Personne ne cherche à me tuer. Du moins pas ces hommes-là.
— Leur désir que tu les suives revient au même. Éblouis par tes ailes et puisqu’ils sont inaptes au vol, ils rêvent que tu les sacrifies pour eux.
— N’est-ce pas l’amour qui exige cela ?
Jilano secoua la tête.
— Absolument pas, Ellana. L’amour consiste à ouvrir des portes et des fenêtres, pas à bâtir des prisons. »
(page 337)
Pour illustrer musicalement ce retour de lecture, je reste sur le morceau de Peter Crowley : Fairytale qui reste pour moi la musique de cette saga hors normes.