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Extrait de sheendara, livre3 : l'oracle de Xann

Publié le par Lara Lee Lou Ka

Extrait de sheendara, livre3 : l'oracle de Xann

Malgré les rayons brûlants que dardait le soleil sur la grande forêt, les sous-bois baignaient encore dans une fraîcheur agréable pour les voyageurs. Ils marchaient sereinement le long des troncs lisses des arbres majestueux. Guidés par les trois sœurs, ils prenaient le temps d’observer la nature qui les entourait. Ainsi virent-ils des oiseaux qui émettaient de jolis sons pour s’appeler, des animaux sautillant de branche en branche qui enroulaient leur longue queue orangée pour se balancer au-dessus de leurs têtes, des gros vers rampants qui se faufilaient dans les herbes folles terrifiés par le bruit de leurs pas. La journée passa rapidement et de façon plaisante. Lorsque la nuit tomba, ils étaient tous éreintés par leur longue randonnée. Kelm décida de passer la nuit dans une petite clairière.

 

‑Nous ne pouvons pas dormir ici, chuchota Mattila en tremblant.

 

Kelm fronça les sourcils. Ses compagnons avaient besoin de repos et cette gamine osait contredire ses décisions ! Malgré sa mauvaise humeur due plus à la fatigue qu’à la réaction de la jeune fille, Kelm se rendit compte que celle-ci tremblait : de peur ou de fatigue ?

 

‑Pourquoi ? demanda-t-il seulement.

 

‑C’est le domaine de la fée Malodora, murmura Mattila des larmes plein les yeux. Elle est cruelle et n’aime rien tant que la chair humaine !

 

‑Tu l’as déjà vue ou ce n’est qu’une histoire racontée aux enfants pour les effrayer ? la questionna Oryann sur un ton abrupt.

 

‑Moi, je l’ai déjà observée, affirma Samsonia. Pas longtemps car son odeur est tellement épouvantable que j’en ai eu la nausée. Je me suis enfuie et j’ai vomi tout ce que je venais de manger !

 

‑Chouette ! s’exclama Criip, enfin un monstre qui pue la grosse bête ! Ça fait un bail que nous n’avons plus combattu de méchantes créatures ! Depuis Talpor, en fait ! J’ai les griffes qui me démangent et l’envie de griller quelques viandes avariées me titille la langue !

 

‑Installons tout de même notre campement, décida Kelm qui fit taire d’un geste autoritaire les lamentations des trois sœurs. Nous avons affronté plus de monstres que je ne peux en compter sur les doigts de ma main. Un combat de plus ou de moins …

 

‑Et nous libérerons ainsi la forêt d’une créature indésirable, conclut Oryann en tapotant le pommeau de son épée.

 

Les tentes furent montées en arc de cercle, entourant un feu où Kelnyann installa une grosse marmite qui ne tarda pas à bouillir. Elle y jeta des herbes diverses ainsi que des légumes inconnus dénichés par Mandion lors d’une de ses promenades solitaires et approuvés par les trois sœurs comme étant comestibles.

Un délicieux fumet vint chatouiller les narines des compagnons. Les potages de Kelnyann étaient appréciés de tous. Écuelles et cuillères en bois furent sorties à la hâte de la caisse réservée aux ustensiles de cuisine.

L’eau à la bouche, chacun attendait patiemment que sa portion lui soit servie. Quand, tout à coup, la délicieuse odeur de potage laissa la place à une infâme puanteur digne des Farwfz !

 

Une effroyable petite vieille, rabougrie et toute ridée, apparut à la lisière de la clairière. Elle était rondelette, vêtue d’une robe d’un jaune douteux sur laquelle étaient collées des feuilles pourrissantes. Ses cheveux étaient crépus, emmêlés et d’une couleur incertaine oscillant entre l’urine de troll et une vinasse jaunâtre. Son teint blafard faisait ressortir les énormes boutons ornés de poils noirs qui trônaient sur son nez crochu. Sa bouche édentée était tordue en un sourire étrange.

 

‑Tiens, v’là Kipu ! claironna Criip avec défi. Pire que les Farwfz sous les aisselles… alors qu’imaginer pour le derrière ?

 

L’humour du petit dragon eut pour effet que la plupart des voyageurs pouffèrent de rire. Les trois sœurs réussirent à esquisser un sourire malgré la terreur évidente que leur inspirait la mauvaise fée. Oryann avait dégainé son épée et Kelm se tenait prêt à intervenir. Finus avait discrètement ôté la sécurité de son pistéolaser. Malodora ne bougeait pas. Elle les observait avec des petits yeux cruels et inquisiteurs. Elle se frotta les mains. Ses ongles crasseux et ses paumes regorgeaient de vermine. Yavana eut un haut le cœur et se retint de vomir.

 

‑Madame la très puante et méchante hôtesse de ces bois, accepte-t-elle de nous parler ? la titilla Criip qui frétillait d’impatience.

 

La petite femme se dandina vers les compagnons avec un sourire montrant plus de chicots que de dents saines. Les vapeurs putrides de son haleine firent s’éloigner d’un pas ceux qui étaient le plus proche d’elle.

 

‑C’est moi qui vous fais fuir ? demanda-t-elle d’une voix chevrotante à mi-chemin entre le son d’une crécelle et le timbre d’une fillette.

 

‑Criip, surtout ne lui crache pas de feu au visage, recommanda Timmin avec sérieux. Y’a tellement de gaz nauséabond dans le coin que tu risquerais de tout faire exploser !

 

‑Ça ne se lave jamais une sorcière des bois ? s’interrogea Mariska en se pinçant le nez avec dégoût.

 

‑Si, dans de l’eau boueuse provenant des Farwfz ! lui répondit Miakas sur un ton ironique.

 

‑Plus sérieusement, intervint Elwynn, je fais partie de ces peuples des bois et jamais aucun des miens n’a senti aussi mauvais ! C’est une véritable puanteur ! Une impolitesse à mes yeux !

 

‑Je ne sens pas la jeunesse, certes, reprit la voix grinçante de l’horrible créature, mais jusqu’ici personne ne s’est plaint de mes odeurs naturelles… enfin, ceux qui ont essayé, je les ai mangés !

 

‑Elle se moque de nous, la Puante Fée des Bois, s’indigna Oryann qui sentait la colère monter en elle.

 

Menaçant la vieille femme de son épée, elle fut repoussée d’un geste autoritaire par cette dernière qui, marmonnant un sortilège dans une langue aussi rappeuse que son aspect était repoussant, fit tomber une multitude d’insectes sur la jeune femme qui hurla de dégoût et de rage en tentant de se débarrasser de cette vermine qui s’insinuait sous sa chemise.

 

‑Voyons ce qui se cache sous cette crasse, s’écria Yavana en crachant un petit jet d’eau sur la créature qui hurla de douleur comme si l’eau la brûlait.

 

‑Bientôt vous ne serez plus qu’un tas de viande grouillant de vers, hurla Malodora en faisant des gestes saccadés qui eurent pour effet de remplir la clairière d’êtres rampants et volants qui s’attaquèrent aux voyageurs.

 

Kelm projeta ses deux pieds vers le visage de la magicienne maudite. Il y eut un craquement mais la petite bonne femme ne bougea pas. Elle cracha trois dents par terre. Kelm lui asséna alors un enchaînement de coups de pied et de poing qui n’eurent aucun effet sur Malodora qui ricanait devant les efforts du jeune homme. D’un geste de la main, elle l’écarta violemment comme un simple moucheron.

 

‑Mes amis, soyez sympas, laissez-la-moi, demanda calmement Yavana en voyant Miakas et Elwynn s’approcher de la créature des bois. Je crois qu’elle abhorre vraiment l’eau et que c’est pour cela qu’elle sent aussi mauvais ! Et ça, c’est mon domaine !

 

Joignant le geste à la parole, la naïade invoqua un sort ancestral du lac Ery-Pel et de sa bouche jaillit une source claire et pure qui vint fouetter la peau de Malodora. Celle-ci hurla et tomba à terre où elle se tordit de douleur. Yavana déversa une telle quantité d’eau que, peu à peu, toutes les saletés et la vermine qui grouillait sur les vêtements et dans les cheveux de l’horrible mégère partirent rejoindre la terre.

 

Mais le liquide eut un étrange effet sur Malodora. Les compagnons virent la mauvaise fée fondre, se désintégrer, devenir un tas d’os puis de simples cendres sous le seul jet d’eau que Yavana continuait de cracher. A la fin, Malodora n’existait plus. Son odeur putride et tous les insectes et rampants qu’elle avait convoqués disparurent dans le néant.

 

‑Pour une fois que je n’y suis pour rien, se flatta Criip en contemplant le petit tas de cendres. Je n’aurai jamais pensé que l’eau pouvait avoir l’effet du feu sur certaines personnes !

 

 

Lara Lee Lou Ka

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extrait de la dernière des Liomages

Publié le par Lara Lee Lou Ka

extrait de la dernière des Liomages

CHAPITRE 1

 

Maelis secoua ses longs cheveux fauves aux reflets rouges. Ses yeux d’ambre se plissèrent jusqu’à devenir deux minces fentes. Les imbéciles, se dit-elle en son for intérieur, ils ne m’ont pas crue ! Ils vont droit à la mort !

 

Se morigénant sur son manque de persuasion quant à convaincre une tierce personne qu’elle pouvait voir son devenir, elle enfourcha prestement son bel étalon à la robe alezane qui répondait au nom de Sauvage. Seule Maelis pouvait le chevaucher sans y risquer sa vie. C’était un cadeau de son père. Lui-même n’avait jamais pu  rester plus de quelques secondes sur le dos de cet animal robuste et plus haut que lui.

 

De la race des Flamboyants, Sauvage n’acceptait de transporter que Maelis et elle seule. Plus d’une fois ses robustes jambes arrière avaient blessé les voleurs qui l’avaient frôlé de trop près ou certains jeunes hommes mal intentionnés vis-à-vis de sa cavalière. Farouche et indépendant, il portait bien son nom. Pourtant,  Sauvage avait donné son cœur à Maelis et la jeune fille le lui rendait bien.

 

De son regard si particulier, la jeune fille scruta l’horizon. Un nuage de poussière s’élevait dans le lointain. D’un coup de talon, elle encouragea sa monture à le rattraper tout en sachant à l’avance ce qu’elle trouverait en arrivant.

 

Ils ne sont pas si loin, soupira-t-elle, se pourrait-il qu’une fois au moins je puisse sauver quelqu’un dont je vois la mort ?

 

Bien qu’elle fut consciente que la réponse serait toujours la même, elle fit galoper Sauvage dans la direction qu’avait prise les voyageurs. Ce n’était que de simples commerçants qui cherchaient leur chemin dans le désert d’Essable. Ils lui avaient demandé conseil et elle leur avait interdit de traverser la piste sablonneuse de jour. Ils s’étaient ri d’elle et ne l’avaient point prise au sérieux.

 

Elle se pencha sur l’encolure havane de Sauvage et lui murmura quelques mots à l’oreille. Le Flamboyant parut comprendre ce que lui demandait sa cavalière et accéléra le rythme de ses foulées. Maelis voulait les sauver. A quoi cela lui servirait-il de lire dans l’avenir si ce n’était pour protéger les plus faibles ?

 

Elle trouva leurs corps, à l’endroit exact qu’elle avait vu dans son flashvenir. Egorgés et dépouillés de tous leurs biens, gisant auprès du puits de Nonsansoif. Les brigands d’Essable avaient été rapides. Encore une fois. Maelis savait qu’elle n’aurait rien pu faire. Jamais la lecture de l’avenir ne lui avait permis de sauver qui que ce soit.

 

Elle n’avait que quinze ans mais sa vie avait été si riche d’évènements tragiques qu’elle avait souvent l’impression d’être bien plus âgée.

Deux ans plus tôt, elle était devenue orpheline et jetée dans cette vie errante bien malgré elle. Enfant unique d’un couple de brigands d’Essable, elle avait grandi dans un univers où étaient encensés la rapine et le meurtre.

 

Elle avait six ans quand son père lui avait offert sa première arme. Un joli coutelas au manche de nokifa sculpté. Il lui avait appris le maniement et le lancer de l’arme blanche et quelques mois plus tard, la fillette touchait une cible à quinze pas. Sa mère lui avait enseigné l’art de l’esquive et du vol à la tire. Plus tard étaient venues les leçons de combat à mains nues puis à l’épée.

 

A l’aube de ses treize ans, un régiment d’Hommes du Roi avait rasé le camp des brigands. Une dénonciation. Un traître était sûrement parmi eux. Qui ? Maelis le saurait un jour et elle s’était promis de le tuer. Ce fut une boucherie sans nom. Seuls les jeunes enfants et quelques adolescents furent épargnés. Pourquoi ? Nul ne le sait. Il se peut que les soldats n’aient pas eu le cœur à massacrer des gamins qui avaient le même âge que les leurs. Peut-être. Ou était-ce un ordre royal afin que les plus jeunes se souviennent de la clémence de Rory Le Galant, premier du nom. 

 

Erreur ! La vengeance était un poison. Les rescapés du massacre l’avaient déjà dans leurs veines. Quel que soit leur âge.

 

Ce jour-là, tragiquement, Maelis reçut son don de double vue. La mort de sa mère qui le possédait lui transmettait automatiquement. Malgré son jeune âge, la fillette comprit que celui-ci serait exploité à mauvais escient si elle restait avec les survivants. Les mots « sang » et « vengeance » revenaient trop souvent dans la bouche de ceux et celles qui avaient vu leurs parents mourir sous les coups des Hommes du Roi.

Comment sa mère avait-elle pu ne pas prévoir ce massacre ? Longuement, Maelis réfléchit à la question. La seule réponse plausible qu’elle trouva ce fut que nul ne peut prédire son propre sort. Faisant partie de ceux qui seraient tués, sa mère avait eu sa double vue occultée.

 

Maelis soupira. Elle toucha du bout des doigts les deux magnifiques épées qui lui battaient les cuisses. Ultime cadeau de son père. Celui-ci devait lui offrir pour ses treize ans. La jeune fille les avait découvertes en fouillant la maison de ses parents à la recherche de ce qu’elle pouvait emporter. Elle jeta un œil sur les fontes en cuir qui pesaient légèrement sur les flancs de Sauvage.

 

 Elle n’avait quasiment rien pris. Quelques potions et autres ustensiles médicaux, un peu de nourriture, ses épées, son cheval et le médaillon de Rippour. Le bijou à la facture ancienne pendait à présent à son cou. Héritage ancestral des femmes Liomages. Médaillon qui avait, dit-on, des pouvoirs magiques qui sommeillaient en lui en attendant la révélation de l’Elue. Jusqu’à présent, ce n’était qu’un simple ornement d’or pur qui se balançait entre les petits seins de Maelis au rythme du pas de son cheval.

Secouant la tête, la jeune fille chassa les noires pensées qui lui obstruaient les neurones. Elle avait accompli son devoir de mémoire en enterrant les voyageurs et en gravant une pierre de souvenir. Le plus urgent, vu les nuages sombres qui s’amoncelaient non loin d’elle, était de trouver un abri pour la nuit. Son estomac grommela son mécontentement et elle réalisa qu’elle n’avait rien mangé depuis la veille au soir.

 

Comme par enchantement, une taverne apparut le long du chemin caillouteux. La seule voie praticable qui traversait la région de la Rogrie. Maelis fronça les sourcils qu’elle avait peu fournis. Quelle était cette auberge ? Ce n’était pas la première fois qu’elle passait par ici et jamais elle n’avait vu cette maison de pierres brunes au toit de chaume. Elle paraissait ancienne, comme si elle avait toujours été bâtie en ce lieu. 

 

Lara Lee Lou Ka

 

 

 

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LE MONDE DE LAM : celle qui enchante mes écrits par ses dessins

Publié le par Lara Lee Lou Ka

LE MONDE DE LAM : celle qui enchante mes écrits par ses dessinsLE MONDE DE LAM : celle qui enchante mes écrits par ses dessins

Sans Lam, mes écrits n'auraient pas la même saveur pour le lecteur. J'ai trouvé en cette illustratrice mon alter ego. Elle traduit en dessin ce que je vois dans ma tête...un peu comme si elle avait la clé de mon imaginaire et qu'elle pouvait réellement voir ce que j'invente...une belle collaboration dont je suis fière. Merci à Lam pour mettre son talent au service de mes écrits... afin de leur donner un si joli écrin.

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Céline Guillaume, ma petite fée me préface "la dernière des liomages"

Publié le par Lara Lee Lou Ka

Céline Guillaume, ma petite fée me préface "la dernière des liomages"

Pour la réédition de " la dernière des liomages", Céline Guillaume a tout de suite accepté d'en être la marraine-fée en me préfaçant le livre avec sa douce plume. Maelis a pu ainsi reprendre vie sous l'oeil attentionné d'un auteur que j'admire beaucoup ( je lis tous ses livres et la conseille fortement à tous ceux qui veulent rêver).

Ce livre, commencé le 9 décembre 2009 avait eu sa période creuse jusqu'en 2013 où j'ai regardé l'émission télé The Voice...

une voix m'a bouleversée ( celle de Luc Arbogast) et a fait naître un nouveau personnage qui m'a permis de finir l'écriture de ce livre.

 

 

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Quand Pierre Brulhet me fait un superbe cadeau...

Publié le par Lara Lee Lou Ka

Quand Pierre Brulhet me fait un superbe cadeau...

Depuis que je suis devenue auteur indépendant en 2016, je voulais rééditer mes livres avec mon nouveau nom de plume et une nouvelle couverture... je vous parlerai ultérieurement de la grande illustratrice qui me fait mes couvertures. Dans cet article, j'aimerai évoquer Monsieur Pierre Brulhet, grand auteur de fantastique gothique dont je suis fan. Il m'a proposé d'écrire une préface pour un de mes livres... pour moi il était évident de lui proposer "Séléna", que je voulais rééditer avec des bonus. Et il a dit oui de suite en me faisant cadeau d'une magnifique préface qui m'a mis les larmes aux yeux.

Si vous ne connaissez pas cet auteur, je vous conseille d'aller à sa découverte en visitant son site.

 

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QUI EST LARA LEE LOU KA ?

Publié le par Lara Lee Lou Ka

QUI EST LARA LEE LOU KA ?

Présentation "officielle" que vous pouvez trouver sur amzone.fr ou lulu.com

Lara Lee Lou Ka est née en Anjou. Passionnée d’Histoire et de Fantasy, elle dévore, dès son plus jeune âge, tous les ouvrages se rapportant au monde de la magie et du merveilleux. Admiratrice des écrits de JRR Tolkien, Christopher Paolini et Pierre Bottero, elle laisse enfin sa plume noircir du papier en juin 2008. D’un grain de folie et d’un brin de défi, Sheendara voit le jour et depuis, Lara ne cesse d’écrire.
Autrefois Lara B.Sparrow et Lara Bérénice ( pour les ouvrages pour enfants), le nom de plume a évolué et est devenu Lara Lee Lou Ka en 2013 pour regrouper tous les livres déjà parus sous les deux noms de plume existants.

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Extraits de sheendara livre 1 : la légende de la Pierre Sacrée

Publié le par Lara Lee Lou Ka

Extraits de sheendara livre 1 : la légende de la Pierre Sacrée

La végétation luxuriante et brillante de rosée semblait s’éveiller en même temps que l’homme qui gisait sur son sol, nu. Il cligna des yeux. Son regard était aussi bleu que le ciel au-dessus de lui. Puis il grimaça en portant la main à sa tête.

 

‑ Bon sang, maugréa-t-il en se redressant à demi, mais que s’est-il passé ?

 

Sa mémoire lui faisait défaut. Rien. Il ne se rappelait de rien avant ces quelques minutes. Il voulut se lever mais le sol sembla se dérober sous ses pieds. La tête lui tournait. Il se rassit précipitamment. Il se sentit soudain seul au monde, comme un naufragé venant de s’échouer sur une île déserte.

 

Où que son regard se pose, il n’y avait que la forêt. Des arbres grandioses, majestueux, avec de magnifiques feuillages roses et or, l’entouraient.

 

Au bout d’un certain temps, il essaya à nouveau de se lever. Sa tête le faisait toujours souffrir mais c’était supportable. Il voulait savoir où il se trouvait. Il se mit en marche. Se laissant guider par son instinct, il s’engagea dans la forêt qui semblait lui ouvrir ses futaies comme des bras amoureux. 

 

Il marcha aussi longtemps qu’il le put, mais quelle que soit la direction qu’il prenait, seuls des arbres et de grandes fougères violettes semblaient exister dans cet endroit. Il commença à s’inquiéter.

 

Il avait froid et pourtant son corps nu était ruisselant de sueur. Il avait faim et ne voyait rien de comestible autour de lui.

 

Il ne savait pas où il était, ni qui il était. Sa mémoire était une page blanche.

 

Soudain, un bruit discret se fit entendre derrière lui. Il sursauta et son pied se prit dans une racine. Il sombra dans le néant après que sa tête eut touché le sol.

 

 

Jour 1

Carnet de bord du Professeur Q.

 

X00032 est arrivé à destination. Le transfert de notre monde vers Sheendara s’est réalisé sans aucun problème.

 

Enfin ! Nous y sommes arrivés !

Il aura fallu trente et un échecs pour aboutir à cette victoire !

 

Nota bene : Afin que mes notes soient plus claires pour tous ceux qui n'appartiennent  pas au Consortium, je tiens à faire quelques précisions.

 

Une porte sur ce monde inexploré s’est ouverte il y a plusieurs décennies. Le professeur Matthews

est celui qui peut se prévaloir de la découverte de la pierre qui marque l’entrée de ce monde parallèle.  De tous les caractères gravés sur ce monolithe, un seul a pu être décrypté : SHEENDARA ; et nous pensons que c’est le nom de ce monde nouveau.

 

Revenons à X00032.

 

Les capteurs ont réussi à le suivre dans le passage. Pour la première fois, aucun instrument de repérage n’a été abîmé. Nous avons bien fait de renforcer leurs protections électromagnétiques ! Ces nanomachines, quasiment invisibles à l’œil nu, sont de merveilleuses caméras volantes qui peuvent suivre un sujet durant une centaine de jours selon leur programmation. Elles perçoivent et transmettre les fréquences cardiaques. Il faut savoir que chaque personne envoyée sur Sheendara a subi une batterie de tests médicaux et nous avons enregistré toutes ces informations. Les capteurs se servent de ces données pour reconnaître la personne qu’ils surveillent.

 

X00032 semble reprendre conscience doucement.

Ses signes vitaux sont excellents.

 

X00032 a été choisi parmi quarante-sept prisonniers, tous condamnés à la peine capitale.

Il mesure un mètre quatre-vingt-dix et pèse quatre-vingt-dix-huit kilos.

C’est un ancien combattant de l’Elypse, entraîné aux arts martiaux ancestraux.

Il est réputé pour avoir un mental d’acier.

Il a été condamné pour rébellion à l’Elypse lors de la crise de 71.

 

Les questions qui se posent sont les suivantes : arrivera-t-il à survivre dans ce monde inconnu et inexploré ? Saura-t-il affronter tous les dangers présents et à venir ? Aura-t-il conservé toutes ses facultés, tant mentales que physiques, suite à ce «voyage» ?                                  

 

Il ne pourra compter que sur lui-même.

 

Aucun de nous n’est habilité à l’aider.

Le Consortium Scientifique que je préside est composé de cinq savants. Il a pour seul objectif d’observer la possibilité de survie d’un humain en terrain hostile et inconnu.

 

Les capteurs le situent au milieu d’une végétation dense et ne décèlent aucune vie humaine à proximité.

 

X00032 se déplace.

 

Toujours aucun signe de vie dans les parages.

 

Seules quelques interférences font clignoter nos radars.

Sûrement les résidus du champ électromagnétique du passage.

 

Lara Lee Lou Ka

 

 

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