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livre temoignage

Lara Lee a lu il s'appelait Christophe de Sylvie Grignon

Publié le par Lara Lee Lou Ka

Lara Lee a lu il s'appelait Christophe de Sylvie Grignon

4e de couverture :

Des années que l’on me pousse à écrire ces lignes. Des années que je commence une phrase, puis deux. Impossible d'aller plus loin, je stoppe net. C’est tellement difficile de mettre des mots sur une vie qui n’est plus, sur une histoire ordinaire qui ne l’est pas. Cette année, cela fera trente-cinq ans que tu es parti. Beaucoup t'ont oublié, nombreux sont ceux qui t’ont rejoint de par le firmament. Moi, je suis toujours là, garante de ton histoire. Je ne suis pas un cas unique. Nous sommes des millions de mamanges. Toutes savent que perdre un enfant, c’est perdre un morceau de soi, c’est sentir son corps exploser.
Ces mots font juste de moi une passeuse de mémoire, afin que l’on se souvienne de toi le jour où je serai partie …

Mon avis :

Un livre témoignage n’est jamais anodin. Et quand cela concerne la mort d’un enfant, c’est plus que poignant à lire. Il a fallu beaucoup de courage à cette « mamange » comme elle se nomme elle-même, maman d’un ange, pour retracer le récit de la courte vie de Christophe, parti dans la lumière à l’âge de 3 ans après un cancer foudroyant, incurable encore aujourd’hui.

Les larmes ont souvent mouillé mes yeux, tout comme en cet instant où j’écris cette petite chronique. Moi qui n’a pas eu la chance d’être maman, suis-je à même de comprendre cette immense douleur qui est la sienne ? En tout cas, je compatis et, contrairement à certaines personnes, j’aurais aimé lui apporter mon soutien quand elle en avait besoin.

Car, au-delà de sa souffrance d’avoir perdu son petit ange, Sylvie Grignon lance un message en filigrane à ceux qui regardent un enfant malade : ne détournez pas le regard et souriez-lui tout simplement. Si vous connaissez une personne avec une pathologie grave, quel que soit son âge, souriez-lui car bien souvent ces personnes sont des résilientes, des survivantes et elles ont besoin de votre sourire. Votre pitié, vous pouvez la garder.

Si vous voulez faire un geste pour cette mamange, achetez ce livre, offrez-le, parlez-en autour de vous et surtout, surtout, souriez à tout malade que vous pouvez croiser. Chaque sourire est un soleil dans le coeur de celui qui le reçoit. Ne l’oubliez jamais. Et enfin, pour conclure, une parole de ma part à ceux qui ont médit contre cette femme qui a souffert : j’espère qu’un jour la vie vous apprendra ce qu’est la souffrance et que vous comprendrez alors que le mal que vous avez fait, vous vous l’êtes fait à vous même car vous avez pavé votre chemin vers l’enfer.

extrait : "il n'existe aucun mot dans aucune langue pour ceux qui ont perdu un enfant, peut-être parce que rien que de mettre un mot, cela figerait l'impensable".

 

Pour illustrer cette petite chronique, j’ai gardé le choix de Sylvie pour « Puisque tu pars » de Jean Jacques Goldman.

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